À bicycletteeeeeeuh (mais pas en bus ni en train...)
Heureux nouveau propriétaire d'un moyen de locomotion dit de mobilité douce (aka "un vélo"), dûment électrifié par une amie cyclophile pour m'éviter de mourrir à la fois d'épuisement et d'une crise cardiaque, je me voyais déjà libre et heureux, traversant les vallons occitans ou les rues de la capitale (régionale), rejoignant la famille et les ami·es dispersées aux quatre coins de la région sur mon noble destrier (celui-là même en photo ci-contre).
Las... J'ai découvert l'aspect pratique de la multi-modalité à la sauce occitane.
Voici le courrier envoyé ce jour à la Région, j'en attends impatiemment la réponse !
Bonjour,
Je suis à la recherche d'informations concernant la politique de mobilité (douce) mis en œuvre par le Conseil Régional d'Occitanie.
J'ai le sentiment d'un écart entre ce qui peut être communiqué et nos réalités pratiques.
En effet, habitant du Comminges (Sud-Ouest de la Haute-Garonne) et sans volonté de repasser mon permis, j'ai choisi de ne me déplacer qu'en transports en commun et de me désenclaver en roulant également à vélo; chose déjà ardue s'il en est à la vue de la géographie m'entourant.
J'ai donc choisi de m'équiper d'un vélo à même de pouvoir me transporter ainsi que mon enfant et un peu de matériel ; j'ai fait le choix d'un vélo cargo dit "longtail", c'est à dire un vélo simplement un peu plus long que les habituels et assez peu encombrant si ce n'est les 20 à 30 cm de plus en longueur (vous pourrez voir une photo du monstre ici-même : https://yubabikes.eu/fr/produit/kombi/).
J'ai pu m'autoriser cet achat ce vélo notamment parce que la Région Occitanie m'a permis de profiter d'une subvention de 400€ dans le cadre du plan Mobilité. Que du bon !
Je me voyais déjà pouvoir me rendre de manière autonome sur Toulouse et ses environs (où vivent ma famille et des ami·es) ou Saint-Girons où j'ai quelque mandat associatif.
Las, quelle n'a pas été ma surprise quand j'ai voulu m'essayer aux transport multi-modaux en étant équipé 1- d'un vélo, 2- d'un longtail...
En effet, au départ de chez moi, le chauffeur de bus LIO (qu'on apprécie par ailleurs) m'a expliqué que leurs bus ne sont plus équipés de porte-vélos à l'arrière (ce l'était il n'y a guère longtemps encore) et que le vélo devrait se ranger plié dans la soute. Quand je lui ai expliqué que mon vélo n'était pas pliable et d'une longueur légèrement supérieure à la moyenne, il m'a dit que je pouvais toujours tenter le coup, si tant est que la soute était disponible. Pourquoi pas (même si l'idée de manipuler un vélo dans l'étroitesse d'une soute n'est pas pour me rassurer) ? Il m'a ensuite signalé que le transport du vélo pour le retour pourrait me poser problème car ce serait au bon vouloir du chauffeur d'une part (et ce ne serait pas le même qu'à l'aller avec qui j'aurai pu avoir un accord) mais qu'un retour un vendredi pouvait m'en rendre l'accès impossible à cause du nombre de passager·ères.
Je serais ainsi bien embêté de pouvoir partir, vélo sous le bras (enfin, dans la soute) pour quelques jours et de me retrouver en fin de journée coincé à Toulouse avec mon vélo sous le bras, toujours.
Il m'a bien été confirmé à l'agence LIO de la gare routière de Toulouse que c'était au bon vouloir des chauffeurs. Comment m'assurer dans ce cas de mes capacités de déplacements ?
Et s'il n'y avait que le bus... Je souhaitais également pouvoir rejoindre Saint-Girons, situé à quelques 60 km et nécessitant donc de ma part de prendre le bus, puis le train, puis re-le bus. L'avantage de ces deux trajets en bus, c'est qu'il n'y a pas foule et que je pouvais partir l'esprit (presque) serein quant à la possibilité -technique- de fourrer mon vélo en soute. Las, encore, j'ai appris à la gare que les trains TER de la Région Occitanie n'acceptaient pas le transport de vélo longtail (qui, je le rappelle, sont de largeur standard mais juste un peu plus long).
Vous sachant sensible aux questions de mobilité et d'écologie, j'aimerai savoir ce que vous pensez de ces choix régionaux m'empêchant de profiter pleinement d'une mobilité douce dans ma vie quotidienne et de quelle manière il nous est possible, nous pauvres citoyens ruraux, de pouvoir nous déplacer sereinement avec le matériel dûment subventionné par la Région elle-même ?